Dans les légendes pyrénéennes, l’ours est un parent de l’homme. Tantôt c’est un ancêtre – comme le dit le proverbe basque : « Ne tue pas l’ours, c’est ton père ! » –, tantôt un descendant : le premier ours aurait été un homme déchu. De cette lointaine parenté, l’ours aurait gardé cette faculté de comprendre les humains… On évitait ainsi de prononcer son nom par crainte de l’attirer.
S’il est rare aujourd’hui, l’ours n’a jamais cessé d’agir sur notre imaginaire collectif.
Un jour, en discutant avec le groupe Artùs, l’un des musiciens faisait cette remarque : « L’ours… tout le monde en parle, mais il n’y a pas une seule chanson qui l’évoque dans le répertoire traditionnel béarnais. » En réalité, il y en a une. Mais rien qu’une seule.
Y a-t-il un tabou autour de l’ours ? Pourquoi est-il si présent dans les histoires que l’on raconte et si peu dans les chants traditionnels ? Pourquoi nous fascine-il autant, tout en nous effrayant ? Nous avons suivi ses traces dans le Béarn. Nous ne l’avons pas trouvé. Mais en chemin, nous avons croisé quelques personnes qui, elles, l’avaient rencontré. Ou presque…
Bonne écoute :)